lundi 17 juin 2013

Étude sur les maladies liées à l'activité homosexuelle masculine (MST, cancer)

The Lancet Oncology a publié il y a quelques mois les résultats d’une méta-étude portant sur les maladies et problèmes de santé liés à l’activité homosexuelle masculine.

L’étude porte notamment sur l’incidence des cancers chez les hommes qui ont une activité homosexuelle et les résultats devraient porter à la réflexion : cette catégorie (« les hommes qui pratiquent le sexe avec des hommes » ou HSH) est exposée à un risque significativement accru d’avoir un cancer. Ainsi, une douzaine des 47 études retenues, et qui portent sur le risque de cancer anal, note un risque notablement plus important chez les hommes qui n’ont pas exclusivement une activité « hétérosexuelle ».

On trouve des taux de papillomavirus humain (responsable aussi de cancers du col de l’utérus, souvent en lien avec une multiplicité de partenaires, chez les femmes) plus importants chez les « garçons » ayant une orientation homosexuelle ou bisexuelle.

L’étude cite une enquête française auprès de patients porteurs du virus VIH montre que les homosexuels actifs connaissent une plus forte incidence du papillomavirus que les hétérosexuels qui s’injectent des drogues (85 contre 46 %) et qu’ils présentent davantage d’anomalies cytologiques (72 contre 36 %).

Autrement dit, pour nombre d’affections, l’activité homosexuelle est un plus grand facteur de risque que le fait de se piquer…

Neuf des 47 études montrent que les HSH sont plus souvent infectés par l’herpès humain de type 8 associé à une prédisposition au syndrome de Kaposi.

Alors que la prévalence de l’hépatite B a fortement diminué dans la population générale entre 1990 et 2002, cette maladie est de plus en plus présente chez les HSH. Pendant la même période, elle est passée de 7 à 18 % de cette population HSH. Ce virus est associé au cancer du foie.

L’une des études portant sur le cancer des poumons chez 75.164 étudiants universitaires montre que le risque d’avoir ou d’avoir eu une maladie respiratoire aigüe est nettement plus important chez les homosexuels (masculins ou féminins).

Quant aux malades du SIDA, ils ont à la fois un plus fort risque de mortalité s’ils sont des hommes homosexuels par rapport, d’une part, aux hommes et aux femmes hétérosexuels et, d’autre part, aux hommes drogués qui se piquent.

Pour les chercheurs, « l’orientation sexuelle est encore largement ignorée dans l’établissement d’un diagnostic du cancer », et il conviendrait de mener davantage de recherches qui permettraient de connaître « les effets de l’orientation sexuelle sur le cancer en allant de la prévention au taux de survie ».

Voir aussi

Québec — La gonorrhée de plus en plus prévalente et résistante aux antibiotiques classiques

États-Unis — les homosexuels nettement moins heureux que les hétérosexuels





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